Les inégalités ont de beaux jours devant elles

On n’en parlait jamais, on ne parle plus que de cela ! Thomas Piketty a ouvert le ban avec son ouvrage best-seller, et depuis le sujet des inégalités a trouvé sa place dans les débats pour ne plus la quitter. À quoi doit-on attribuer cette soudaineté ? À la concomitance de la venue au pouvoir de Donald Trump, de la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne et de la déstabilisation généralisée des partis de gouvernement européens ? Devenue globale après avoir atteint sa dimension politique, la crise ne se laisse toujours pas ignorer.

Kenneth Rogoff, professeur d’économie à Harvard, en a tiré les conclusions dès l’ouverture du Forum annuel de Davos : « si la distribution des revenus par les marchés continue d’être inéquitable, il est difficile de voir comment nous pourrions avoir un monde stable ». Les grandes organisations internationales, qui avaient pris les devants, ne sont plus seules sur ce thème repris de partout. Et Klaus Schwab, le fondateur du forum de Davos, lance à nouveau une alerte : « À l’âge des réseaux sociaux, nous ne pouvons plus nous permettre de laisser des gens derrière »…

Mais poser le problème ne le résout pas, il s’en faut ! Il est bien ressenti que l’accélération des inégalités de revenu et de patrimoine n’est pas sans rapport avec la masse des liquidités à coût quasi nul déversée par les banques centrales afin de stabiliser le système financier ; mais la question est évacuée car elle met en cause un mécanisme de sauvegarde du capitalisme financier. Et démonter ceux qui sont à la source des inégalités serait bien pire encore.
Davos, qui s’en était fait une spécialité, n’a plus de lièvre à soulever. Lieu d’excellence du capitalisme éclairé, le Forum en est cette année réduit à donner la vedette au Brésilien Jair Bolsonaro, grandeur et décadence, en raison de l’avalanche des désistements de chefs d’États et de gouvernements. Par la même occasion, si Davos apporte bien une preuve, c’est celle que le capitalisme s’avère au bout du compte incapable de trouver la voie de sa réforme… et de son salut ! Sa mutation prend un tout autre chemin, celui du capitalisme oligarchique.

La faiblesse de la croissance qui s’installe, assortie de la menace d’une récession, ferme la porte d’une sortie par le haut. « Nous sommes pris en tenaille entre une croissance qui ralentit et des inégalités qui sont de plus en plus insupportables », constate Bruno Le Maire, le ministre français des finances. Mais comment stopper la progression des inégalités et comment revenir sur celles-ci s’interroge-t-il ? « En apportant des réponses nouvelles » ne craint-il pas de de répondre en annonçant la tenue des « Rendez-vous de Bercy », qui n’ont qu’une demi-journée à consacrer à la « redéfinition du capitalisme du XXI° Siècle ».

À la croissance des inégalités, il n’est opposé que des intentions. Tout au plus peut-on observer que les gouvernements tentent d’élargir leurs marges de manœuvre. D’une main, ils sacrifient au dogme libéral de la réduction salvatrice des impôts, mais de l’autre ils tentent – aux États-Unis comme en Europe – de rapatrier une partie au moins des recettes budgétaires perdues. Au sein de l’Union européenne, ils avancent lentement et timidement sur le terrain de l’optimisation fiscale labouré par les Gafam et voudraient supprimer la règle bloquante de l’unanimité des États membres en matière de réforme fiscale. Cela ne les mène pas bien loin.

15 réponses sur “Les inégalités ont de beaux jours devant elles”

  1. I.S.F. STOP ou ENCORE…
     »  » « Frédéric #Taddeï reçoit François Boulo, gilet jaune, Jean-Marc Daniel, économiste, Guillaume Duval, journaliste et Virginie Pradel, fiscaliste.  »  »  »
    Enfin cinquante minutes où les arguments contradictoires peuvent s’exprimer librement et sans interruption. Plus qu’intéressant…manque seulement un débat (argumenté) sur le débat!
    https://www.les-crises.fr/interdit-dinterdire-faut-il-retablir-lisf/
    A vos commentaires..

  2. Bruno Lemaire : « Nous sommes pris en tenaille entre une croissance qui ralentit et des inégalités qui sont de plus en plus insupportables »

    Encore qui a le bon diagnostic mais pas la solution. Sont de plus en plus nombreux. Assez nombreux pour monter un club des pleureuses, éplorées devant leur impuissance.

    On peut admettre que la croissance échappe au ministre ou échappe à ses compétences. Mais les inégalités ? Il est en position d’agir. Ou bien, la dénomination de son emploi est vide de sens. Or, tout ce que fait ce gouvernement a pour effet d’augmenter ces inégalités, «insupportables» dans le texte. L’empathie ne vote pas mais quelle est l’impulsion qui les fait parler, au risque du ridicule?

    Un club des pleureuses, pour déplorer leur forfaiture. Plus sûrement, l’éternel bal des hypocrites.

    1. Parler de la croissance, c’est accepter implicitement l’idée que seules les richesses nouvellement produites peuvent être – éventuellement – partagées.

      Non bien entendu ! C’est la distribution des richesses déjà existantes qui doit être revue. Une pensée totalement incompatible avec le néolibéralisme (le stade génétiquement modifié du capitalisme).

  3. Qu’est ce que la démocratie ?

    C’est la dénonciation sans appel de la manipulation et de l’individualisme !

    Que voyons-nous et qu’entendons-nous ce matin dans les médias ? L’individualisme érigé en principe absolu. La manipulation comme seule réponse de la part d’un pouvoir libéral, arc bouté en défense de ses privilèges.

    Comme il est facile au président de la république, au sommet de l’Etat bourgeois, chef d’une bourgeoisie organisée et en ordre de bataille, élu comme il dit, de faire l’intéressant, de faire le beau, de faire la claque, devant un pauvre bougre gilet jaune, qui lui symboliquement, montre un mouvement ouvrier des gilets jaunes explosé, atomisé, dans sa nudité laide, dans son impuissance !

    Quelle est la force de notre mouvement ? Il vient des profondeurs de notre classe sociale. En soi il est révolutionnaire , parce qu’il met en avant les revendications collectives de justice sociale et de justice fiscale, pour le bénéfice de tous. Sont ce une multitude d’initiatives individuelles qui ont le droit de porter ces revendications collectives ?

    Non, c’est à un collectif de porter les espoirs collectifs, certainement pas à des petit individualistes comme pour l’instant il pullulent !

    Tantôt l’un au nom de l’action pour l’action en appelle à une nuit jaune ; telle autre à constituer des listes électorales ; d’autres des chaîne humaines ; d’autres encore demain iront se déchirer sur la place publique sur les nuances du jaune de nos gilets.

    Le dénominateur commun de tous ces soit disant porte-paroles, c’est qu’ils n’ont aucun respect pour le mouvement de contestation pris dans son ensemble, ils l’affaiblissent et le mènent à sa perte.

    Individualistes et absolument pas démocrates sont-ils , à n’avoir jamais cherché depuis deux mois, à structurer le mouvement des gilets jaunes, comme des camarades gilets jaunes démocrates, à Commercy le font.

    La marche à suivre est de permettre la pleine réussite du week end de démocratie ouvrière, qui va avoir lieu à Commercy, dans le cadre d’une Assemblée des Assemblées des gilets jaunes.

    Là, chaque gilets jaunes pourra avoir ses délégués, qui en toute démocratie, pourront essayer de convaincre l’ensemble des délégués des gilets jaunes, du bien fondé de leurs manière de voir, de la nuance de jaune qu’ils veulent imprimer sur le gilet de notre mouvement ouvrier révolutionnaire, ne pouvant être respecté et victorieux, qu’à partir du moment où le collectif va prendre le pas sur l’individualisme.

    1. Vos analyses sont souvent intéressantes, mais le choix du vocabulaire est parfois aussi malheureux, par pour vous mais pour ceux qui vous lisent, qui se trouvent alors renvoyés à une supposée catégorie d’appartenance sociale les condamnant par avance aux seconds rôles, en somme parce qu’ils ne seraient pas légitimes. C’est absurde, la souffrance sociale ne peut se délimiter selon une grille marxiste qu’il suffirait d’appliquer sur la réalité présente. C’est bien dommage cher Eninel que vous entêtiez à assimiler tout mouvement social ou politique émancipateur à une composante ouvrière, comme si il n’y avait que les ouvriers qui puissent s’y associer, ou s’y reconnaître et surtout y faire leur part de lutte. En tous cas il n’est pas douteux sociologiquement parlant que ce mouvement soit composite, loin d’être uniformément ouvrier, il serait donc contre-productif d’entrevoir son approfondissement sur une base avant-gardiste ouvrière comme vous l’espérez, sans doute par nostalgie d’un monde qui n’est plus. Quand le travail disparaît et donc les emplois industriels, on ne peut plus faire des seuls ouvriers le fer de lance des luttes sociales…

      1. Vous avez parfaitement raison, Pierre-Yves Dambrine. Votre texte est même exemplaire des dangers du sectarisme. Notre ami se trompe. Il risque de faire hésiter, et même fuir, ceux qui n’acceptent aucunement la bannière dont il veut les affubler. Et il n’est pas le seul.
        La lutte des classes existe. Marx a été parfois dans le vrai. Mais ce sont de vieux oripeaux d’une époque révolue. Il faut dépasser ces vieilleries. Ne serait-ce que pour respecter la sensibilité des Gilets Jaunes. S’ils ont, ou auront, des problèmes organisationnels, nul doute qu’ils sauront y faire face sans s’encombrer de trucs surannés. Le pire serait une récupération. Je suis sûr, vu leur maturité, qu’ils le savent.
        Ce mouvement existe parce qu’aucun des partis existant n’a su prendre en compte leurs préoccupations, depuis 1981 environ. Je vois mal que l’un se dresse devant eux subitement et leur disent qu’ils ont besoin de lui. Se dresse de sa tombe, naturellement.

  4. Comme vous vous trompez Pierre Yves sur le devenir à court terme du développement de l’humanité !

    Vous coincé sur le mot « ouvrier » ? Pour vous il ne s’agit que d’une avant garde d’un autre temps, parce que « le travail disparaît et donc les emplois industriels » !

    Vous donnez tout simplement un sens minimaliste au mot « ouvrier ».

    La classe ouvrière ne possède ni capital ni moyens de production et doit donc, pour subvenir à ses besoins, avoir recours au travail salarié. Le prolétariat ne se réduit donc pas au stéréotype de l’ouvrier en blouse bleue, mais recouvre l’ensemble des êtres humains qui doivent se soumettre à un travail salarié, quels que soient leur niveau de vie et le niveau de leur salaire.

    Mesurez bien cher Pierre Yves, ces uberistes qui ont des velléités de bloquer le périphérique parisien, dans le but d’obtenir le droit de devenir des prolétaires ! C’est un indice !

    Devons nous définir politiquement un mouvement de contestation de par sa composition sociale ? La masse des gilets jaunes en mouvement sont des salariés précaires, à cause des chefs ouvriers un peu des salariés de l’aristocratie ouvrière, des salariés privés d’emplois ( chômeurs ), des salariés retraités, des jeunes ouvriers n’ayant comme avenir, des emplois à un euro par jour de Merkel, ou les insultes de fainéantise de Macron.

    Devons nous définir politiquement un mouvement de contestation de part les revendications qu’il porte ? Le mouvement ouvrier révolutionnaire des gilets jaunes revendique les justices sociale et fiscale. Même s’il ne s’attaque pas directement au patronat, faute d’avoir une tête qui pense, une avant garde communiste, il dirige cependant toutes ses demandes vers l’Etat capitaliste , et particulièrement vers Macron le président des riches, le président du Capital.

    Un tyran assumant à son mandant le Capital, sa volonté inébranlable de vaincre les derniers obstacles , les derniers vestiges d’acquis sociaux, du Travail.

    Capital – Travail ! Que du vieux en quelque sorte.

    Une lutte des classes chimiquement pure, élevé à un tel niveau de décantation , qu’elle en est incandescence, ouvrière, révolutionnaire.

    Jetez un coup d’œil sur le Diplo de janvier. Dans ce mensuel, des sociologues nous montrent, que la petite bourgeoisie dans des pays comme le notre est entrain de disparaître. A titre d’exemple les paysans ne sont plus que 400 mille, les commerçants-artisans : un million six. Dans les années 50 cette classe sociale était un peu plus nombreuse, je ne vais pas vous l’apprendre.

    ( population active par catégorie socioprofessionnelles – page dix huit )

    Pierre Yves, comment voulez vous avoir un mouvement poujadiste de la part de ces gilets jaunes, les petits commerçants des centres-villes, les paysans ne pèsent presque plus rien, sociologiquement comme politiquement !

    Les petits bourgeois doivent maintenant faire corps avec le prolétariat en mouvement, sur la base de mêmes droits et de mêmes devoirs, vis à vis du mouvement ouvrier révolutionnaire des gilets jaunes. Où seuls continuer à se faire bouffer par le grand Capital de Macron, et disparaître complètement dans un paupérisme absolu.

    Je ne doute pas un seul instant que la grande majorité des petits bourgeois savent compter, et voit où est leur intérêt bien compris.

    A vous lire.

  5. « La classe ouvrière ne possède ni capital ni moyens de production et doit donc, pour subvenir à ses besoins, avoir recours au travail salarié. Le prolétariat ne se réduit donc pas au stéréotype de l’ouvrier en blouse bleue, mais recouvre l’ensemble des êtres humains qui doivent se soumettre à un travail salarié, quels que soient leur niveau de vie et le niveau de leur salaire. »

    A cette définition « marxiste » d’Eninel, je serai tenté de préférer une notion et une définition plus pertinente et plus générale je trouve celle du Peuple donné par Michel Onfray :

    « Le peuple s’est l’ensemble des gens sur lesquels s’exerce le Pouvoir. »

    Simple et efficace et qui permet d’évacuer ces sempiternels réflexion à deux balles mais c’est qui le peuple ? Et les riches ne sont-ils pas dans le peuple ? etc etc. Ben est du Peuple celui qui subi le Pouvoir chaque instant dans sa vie ! On comprend vite que dans ces conditions, ceux qui détiennent un Pouvoir (économique, politique, dirigeants) n’en sont pas.

  6. « ..;est du Peuple celui qui subi le Pouvoir chaque instant dans sa vie ! On comprend vite que dans ces conditions, ceux qui détiennent un Pouvoir (économique, politique, dirigeants) n’en sont pas…. »

    Alors Cloclo, répond nous à cette question :

    Les directions ouvrières, les Faure , Roussel, Veyrier, Martinez, exerçant un pouvoir économique, politique sur leurs organisations, un pouvoir politique tout court, ces messieurs ne font donc pas parti du Peuple ?

    ( économique, dans le sens qu’ils sont comme des entrepreneurs, à l’occasion vendre des locaux comme à Solférino, fermer des boites comme le journal l’huma, avoir une politique salariale – large- comme Pavageau à FO )

    « Le peuple s’est l’ensemble des gens sur lesquels s’exerce le Pouvoir. » nous dit l’anarchiste de salon et de plateau tv : Michel Onfray !

    Mais puisque pour un anarchiste l’homme est un loup pour l’homme, puisque la domination s’exerce partout, même dans des endroits insoupçonnés, comme le pouvoir de la nature sur les réalisations humaines, comme le pouvoir du temps sur ce qui nous reste de neurones ….

    Avec le temps, comme nous chantait un anarchiste !

    lol

    1. « ces messieurs ne font donc pas parti du Peuple ? »

      Non, pas le moins du monde. Eux ils sont plutôt dans la catégorie des vendus, des larbins. Que tu l’ignores ne m’étonne même pas. Le jour où tu capteras quelque chose à la condition du peuple, il pleuvra des lingots d’or, la merde ils y sont déjà.

      1. Et ben si il faut exclure du peuple l’ensemble des vendus et des larbins, ça va faire du vide !

        Pour toi le peuple c’est l’excellence, et évidemment toi tu es le monarque de cet excellence !

        Moi j’essaye plus humblement de me faire élire et mandater par les sans dents.

        Comme quoi le peuple par définition , est divers !

  7. « Pour toi le peuple c’est l’excellence, et évidemment toi tu es le monarque de cet excellence ! »

    N’importe quoi, dès que tu sors de tes mantras de marxiste de pacotille, c’est du grand n’importe quoi.

    Primo, je ne suis pas du peuple, ou plutôt je n’en suis plus, si j’en ai jamais été d’ailleurs, la génération me précédant au début oui. Ce qui ne veut pas dire, ne pas côtoyer, ne pas comprendre ou ne pas connaître bien entendu.

    Deuxio, la définition posée par Onfray bien qu’imparfaite certainement, est à mes yeux la plus à même de coller à ce qu’est réellement le peuple dans sa partie la plus profonde, la plus molle malléable d’une certaine manière, la plus faible, sa chair, son corps, sa sueur, élastique, souple, fragile, à la fois, toujours en action, toujours sous pression, rarement au repos, encadrée, dépendante, assujétie, soumise, résignée souvent, demandant peu, taiseuse, courbée, vaillante majoritairement, suiveuse et parfois naïve aussi, mais très débrouillarde et solidaire, enfin souvent pleine de bon sens, malgré les conclusions erronées qu’il entraîne dans l’appréhension du Monde. Bref, aucun rapport avec ton commentaire inepte.

    Et toi , donc tu veux te faire mandater pour aller manger à la table de ceux qui le maintienne dans cet état de dépendance pour en négocier non pas l’abolition (elle ne se négocie pas) mais la mesure de sa continuité ? Alors Eninel, pauvre fou ou vil gourmand qui veut retourner dans la Matrix ? !

    https://www.youtube.com/watch?v=kAsgavFvohI

  8. « ..;Et toi , donc tu veux te faire mandater pour aller manger à la table de ceux qui le maintienne dans cet état de dépendance pour en négocier non pas l’abolition (elle ne se négocie pas) mais la mesure de sa continuité ?… »

    Oh oui ! Nous avons un tel appétit à aller manger du bourgeois (-:

  9. APPEL DE LA PREMIÈRE ASSEMBLÉE DES ASSEMBLÉES DES GILETS JAUNES
    Dimanche, 27 Janvier, 2019

    Nous, Gilets Jaunes des ronds-points, des parkings, des places, des assemblées, des manifs, nous sommes réunis ces 26 et 27 janvier 2019 en assemblée des assemblées, réunissant une centaine de délégations, répondant à l’appel des Gilets Jaunes de Commercy.

    Depuis le 17 novembre, du plus petit village, du monde rural à la plus grande ville, nous nous sommes soulevés contre cette société profondément violente, injuste et insupportable. Nous ne nous laisserons plus faire ! Nous nous révoltons contre la vie chère, la précarité et la misère. Nous voulons, pour nos proches, nos familles et nos enfants, vivre dans la dignité. 26 milliardaires possèdent autant que la moitié de l’humanité, c’est inacceptable. Partageons la richesse et pas la misère ! Finissons-en avec les inégalités sociales ! Nous exigeons l’augmentation immédiate des salaires, des minimas sociaux, des allocations et des pensions, le droit inconditionnel au logement et à la santé, à l’éducation, des services publics gratuits et pour tous.

    C’est pour tous ces droits que nous occupons quotidiennement des ronds-points, que nous organisons des actions, des manifestations et que nous débattons partout. Avec nos gilets jaunes, nous reprenons la parole, nous qui ne l’avons jamais.

    Et quelle est la réponse du gouvernement ? La répression, le mépris, le dénigrement. Des morts et des milliers de blessés, l’utilisation massive d’armes par tirs tendus qui mutilent, éborgnent, blessent et traumatisent. Plus de 1000 personnes ont été arbitrairement condamnées et emprisonnées. Et maintenant la nouvelle loi dite « anti-casseur » vise tout simplement à nous empêcher de manifester. Nous condamnons toutes les violences contre les manifestants qu’elles viennent des forces de l’ordre ou des groupuscules violents. Rien de tout cela ne nous arrêtera ! Manifester est un droit fondamental. Fin de l’impunité pour les forces de l’ordre ! Amnistie pour toutes les victimes de la répression !

    Et quelle entourloupe que ce grand débat national qui est en fait une campagne de communication du gouvernement, qui instrumentalise nos volontés de débattre et décider ! La vraie démocratie, nous la pratiquons dans nos assemblées, sur nos ronds-points, elle n’est ni sur les plateaux télé ni dans les pseudos tables rondes organisées par Macron.

    Après nous avoir insultés et traités de moins que rien, voilà maintenant qu’il nous présente comme une foule haineuse fascisante et xénophobe. Mais nous, nous sommes tout le contraire : ni raciste, ni sexiste, ni homophobe, nous sommes fiers d’être ensemble avec nos différences pour construire une société solidaire.
    Nous sommes forts de la diversité de nos discussions, en ce moment même des centaines d’assemblées élaborent et proposent leurs propres revendications. Elles touchent à la démocratie réelle, à la justice sociale et fiscale, aux conditions de travail, à la justice écologique et climatique, à la fin des discriminations. Parmi les revendications et propositions stratégiques les plus débattues, nous trouvons : l’éradication de la misère sous toutes ses formes, la transformation des institutions (RIC, constituante, fin des privilèges des élus…), la transition écologique (précarité énergétique, pollutions industrielles…), l’égalité et la prise en compte de toutes et tous quelle que soit sa nationalité (personnes en situation de handicap, égalité hommes-femmes, fin de l’abandon des quartiers populaires, du monde rural et des outres-mers…).

    Nous, Gilets Jaunes, invitons chacun avec ses moyens, à sa mesure, à nous rejoindre. Nous appelons à poursuivre les actes (acte 12 contre les violences policières devant les commissariats, actes 13, 14…), à continuer les occupations des ronds points et le blocage de l’économie, à construire une grève massive et reconductible à partir du 5 février. Nous appelons à former des comités sur les lieux de travail, d’études et partout ailleurs pour que cette grève puisse être construite à la base par les grévistes eux-mêmes.

  10. Le thème du capitalisme, ainsi que la lutte de classe, furent régulièrement évoqués au fil des discussions..

    De nombreuses actions sont menées, en plus des occupations de ronds points, et des manifestations des samedis; parmi elles, on aura retenu celle des Gilets jaunes de Noisy Le Sec, qui ont fait pression sur le Conseil Municipal pour obtenir une salle.

    VOILA CE QU’IL FAUT FAIRE : SE RÉAPPROPRIER NOS MAIRIES ET FONDER DES COMMUNES INSURRECTIONNELLES DES GILETS JAUNES !

    « Nous ne sommes pas représentatifs de qui que ce soit, et nous allons faire preuve d’humilité en permettant simplement une coordination nationale de naître. »

    A Nantes, un travail important de convergence avec les syndicats pour aboutir à un appel a manifester et surtout à la grève générale du 5 février 2019.

    Il y a quelque chose de révolutionnaire dans l’air.

    AUX AMIS DE LA LIBERTÉ ET DE LA DÉMOCRATIE SOCIALE D’EN SAISIR LE PARFUM !

    https://www.lautrequotidien.fr/articles/2019/1/28/tx9cpcn84umbv26fjo1c08ju4fqdp9?fbclid=IwAR0v9iR6arZGn4nNc4RwCh09DmqS2Rw9HwC5n-FVESHaxv9F3c6JoAgjXnY

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